Jamais Contente

Jamais contente
Années de production
Performances
Motorisations	2 moteurs électriques
Puissance (ch)	68[1] ch
Vitesse maximale	105, 85[1] km/h
Dimensions
Longueur	3 800[1] mm
Largeur	1 560[1] mm
Hauteur	1 400[1] mm
Poids	1 450[1] kg

La Jamais Contente a été le premier véhicule automobile à franchir le cap des 100 km/h. C'était une voiture électrique en forme de torpille sur roues et le record a été établi, selon les sources, le 29 avril^[1] ou le 1^er mai 1899^[2] à Achères. Elle était équipée de pneus Jenatzy. Cette voiture a été construite par la Compagnie Générale Belge des Transports Automobiles Jenatzy. Le nom de la Jamais Contente est inspiré du caractère de la femme de son premier pilote, Jenatzy^[3].

Pilote

Son pilote, le belge Camille Jenatzy, était le fils de Constant Jenatzy, fabricant de produits manufacturés à base de caoutchouc, dont des pneus, nouveaux pour l'époque. Camille avait fait des études d'ingénieur en électricité. Il s'intéressa à la traction électrique des automobiles, qu'il mit en application dès 1898.

Ingénieur connu et pilote de grand talent, Jenatzy^[4] fit construire, selon ses plans, plusieurs types de voitures, surtout des fiacres électriques, par la Compagnie mondiale des transports de Paris^[5].

Motivation

Désirant se faire une place dans le marché particulièrement prometteur des fiacres parisiens, il y crée une usine qui produira énormément de fiacres et de camionnettes électriques. Il avait un redoutable concurrent en la personne du carrossier Jeantaud contre lequel il ne cessait de se battre à coup de publicité basée sur la vitesse des véhicules.

Pour asseoir définitivement la notoriété de sa société, Jenatzy construisit un prototype en forme d'obus réalisé par le carrossier Rothschild en partinium (alliage d'aluminium, de tungstène et de magnésium laminé).

La forme suggestive de la carrosserie, lourdement appuyée par son nom de baptême, la Jamais Contente, contribuera beaucoup à la médiatisation de la firme.

Motorisation

Le record a été envisageable grâce à deux moteurs électriques positionnés à l'arrière entre les roues (marque Postel-Vinay), d'une puissance maximale totale de 50 kW (environ 68 chevaux). L'alimentation se faisait par batteries d'accumulateurs Fulmen (80 éléments), qui représentaient près de la moitié du poids total qui était de 1, 5 tonne. Les moteurs étaient en branchement direct sur les roues arrière motrices.

Record de vitesse

La vitesse atteinte fut de 105, 882 km/h, pulvérisant ainsi le record du comte Gaston de Chasseloup-Laubat qui était de 92, 78 km/h en date du 4 mars 1899.

Après cet exploit le moteur à explosion ainsi qu'à essence supplantera pour le siècle suivant la technologie électrique.

Le véhicule est exposé au musée de l'automobile de Compiègne (Oise).

Une réplique exacte, en état de fonctionnement, a été réalisée en 1993, à l'initiative du Lions Club de l'aéroport du Bourget, par des élèves ingénieurs de l'université de technologie de Compiègne sous le direction de Christian Wannyn.

Notes et références

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